| 19 juin 2018
Plastic Odyssey baptise son démonstrateur Ulysse à la base Explore

Après 2 mois de préparation à la base Explore, Ulysse, le catamaran de 6 mètres des explorateurs de Plastic Odyssey a été baptisé dans le port de Concarneau en présence de nombreux partenaires.

Une dernière semaine de préparation intense.

Alors que l’atelier avait retrouvé un niveau d’encombrement digne du départ d’Under The Pole ou du Nomade des Mers, l’équipe Plastic Odyssey renforcée par de nombreux bénévoles était au four et au moulin. Un navire laboratoire de recyclage de plastique, ça demande beaucoup de matière grise… et d’ajustements. Coques, armature, plateforme, garde-corps, pyrolyse, générateur, batteries, moteur, console de navigation… Le tout devant être savamment équilibré pour qu’Ulysse garde ses lignes une fois dans l’eau.

Passer de l’idée à la preuve de concept n’est jamais simple, et les prolongations nocturnes ont été fréquentes dans un atelier où la musique a trouvé naturellement sa place. Au fur et à mesure qu’Ulysse s’assemble, l’excitation grimpe dans l’équipe. Deux mises à l’eau plus tard, Ulysse fait son premier tour en dehors du port. Il n’aura pas fait un grand voyage en raison de problèmes de batteries, mais a déjà l’allure d’un navire prêt pour l’Odyssée.

L’heure du baptême a sonné.

Vendredi matin les locaux d’Explore sont transformés aux couleurs de Plastic Odyssey. Le hall accueille une exposition artistique et l’on déambule dans un atelier dédié au recyclage du plastique entre broyeur, extrudeur et injecteur. Le coup d’envoi de la cérémonie est lancé avec l’arrivée de Brune Poirson, secrétaire d’Etat au ministère de la transition écologique et solidaire, marraine de ce « projet fou devenu réalité et porté par une équipe de visionnaires ». Dans le hall, la maquette du futur Plastic Odyssey de 25 mètres semble déjà inviter l’assemblée au grand départ prévu en 2020. La découverte du cycle de recyclage du plastique dans l’atelier est l’occasion pour Simon de rappeler l’essence même de leur projet « Notre idée c’est d’embarquer à bord des systèmes de recyclage pas chers et simples et si possible sans brevet. Et tisser un réseau de micro-entreprises de recyclage sur ces continents pour mettre fin aux déchets plastiques dans les océans. »

Les nombreux invités descendent progressivement vers le port. Des habitués des lieux ne quittent pas Ulysse des yeux. C’est Christian Courtin et son équipe. Habitués des lieux car Clarins est partenaire fondateur d’Explore et particulièrement engagé aux côté d’Under the Pole 3. Aux côtés de Roland Jourdain, de Brune Poirson, et d’Eric Campos du Crédit Agricole; l’équipe de Plastic Odyssey décrit le cheminement du plastique à bord d’Ulysse pour le transformer en carburant grâce à l’imposant système de pyrolyse.

Explorer pour construire le monde de demain.

Après le Why d’Under the Pole et le Nomade des Mers, Ulysse est le 3ème navire baptisé à Explore. Des explorations inspirantes et sources d’innovations à l’image des technologies open source et lowtech développées par Plastic Odyssey dans la lignée du Low-tech Lab et du Nomade des Mers. Les idées fusent et se croisent à la base, les transformer en réalités tangibles est la raison d’être d’Explore. Les baptêmes ne sont que la face visible d’icebergs dont le travail de fond est un véritable parcours du combattant au service de l’intérêt général. Une économie peu visible mais bien concrète que Roland tient à rappeler : « Explore c’est une ruche d’explorateurs qui représentent environ 40 équivalents temps plein. » Des explorations bien ancrées à Concarneau mais qui se projettent à l’échelle d’un monde à inventer.

Nos partenaires Zeppelin étaient présents tout la semaine et ont suivi cette préparation  sous l’objectif expert de Lucas Santucci !
Reportage complet disponible chez Agence Zeppelin – www.zeppelin-geo.com

Contrairement à l’image véhiculée, 94 % des déchets plastiques restent invisibles sous forme de microparticules au fond des océans. Seul 1 % flotte en surface. C’est la même quantité de déchets qui se déversent en deux semaines dans les océans du monde.   La seule chose à faire, c’est de couper le robinet en amont. Il faut arrêter de déverser le plastique dans les océans en démocratisant le recyclage. »

Simon Bernard
À propos de l'auteur
Emmanuel Poisson-Quinton
Coordination de projets Explore