| 22 janvier 2020
Coming soon : le bilan de l’année d’expérimentation de l’Habitat low-tech

Oui, Les low-tech ont un sens, elles répondent à cette promesse qu’une vie à moindre coût et dans un plus grand respect du monde est possible. »

Clément Chabot, co-porteur du projet habitat Low-tech

Comment vit-on dans une maison low-tech ?

Début 2019, Pierre-Alain Lévêque et Clément Chabot ont construit un micro-habitat, qu’ils ont équipé de 10 low-tech pour répondre à leurs besoins primaires. Afin de tester et évaluer la pertinence de chacune des low-tech, ils y vivent depuis mars 2019. Aujourd’hui, c’est l’heure du bilan pour l’ « habitat low-tech », projet porté par le Low-tech Lab.

Mesure de l’impact écologique, économique et ergonomique des low-tech dans l’habitat

Pour chaque low-tech, Clément et Pierre-Alain ont mené une étude de l’impact carbone grâce à l’Analyse du Cyle de Vie (ACV). Cet outils permet d’évaluer l’impact carbone d’un produit (calculé en CO2eq) – et donc son impact sur le réchauffement climatique -, en considérant sa production, son utilisation et sa fin de vie.

Mais pour intégrer le quotidien d’une société, une technologie doit être pratique et être financièrement abordable. C’est pourquoi le rapport associe une analyse ergonomique et financière à l’utilisation de ces low-tech. Cela demande-t-il beaucoup d’effort par rapport aux technologies utilisées actuellement ? Au bout de combien d’années se fait le retour sur investissement ?

Ecologique et économique avec peu de contraintes !

« Je sais qu’il faut protéger l’environnement, mais ça coûte cher d’être écolo ! » N’avez-vous jamais entendu cela ? Les low-tech testées coupent court à ce discours : l’étude montre que les low-tech sont pertinentes à la fois d’un point de vue économique et écologique. Pour ce qui est du confort, nos 2 cobayes s’accordent à dire que vivre dans cette maison leur a demandé un peu d’adaptation, mais qu’ils n’ont pas perdu en confort.

Je ne me rendais pas compte du potentiel caché de ces systèmes et cette démarche : l’Homme, l’Objet, qui possède qui ? »

Pierre-Alain Lévêque, co-porteur du projet Habitat low-tech

Sobriété dans le comportement et autonomie

Bien sûr, la sobriété est aussi intégrée dans le mode de vie de Clément et Pierre-Alain. Par exemple, prendre des douches courtes, réduire les emballages et la consigne de chauffage, composter ou encore utiliser des toilettes sèches ou leur vélo ne leur demandent plus d’effort mais sont sources de satisfaction. Et ce rapport le montre bien : c’est la conjugaison d’une démarche de sobriété et d’une low-tech qui permet de tirer le meilleur potentiel de ces systèmes.

Mais pour chacun d’eux, cette expérience a aussi été l’occasion de gagner en autonomie. Et ne vous méprenez pas : pour eux l’autonomie n’est pas s’isoler mais simplement choisir de qui ils dépendent. Du camion poubelle qui passe le mercredi, ou des lombrics ? Du supermarché ou de son voisin maraîcher ? De l’industrie ou de l’environnement proche ?

Le rapport sera disponible à partir du 5 février 2020.

À propos de l'auteur
Cécile