| 24 janvier 2020
Comment impliquer le citoyen dans la recherche scientifique ? Le pouvoir des sciences participatives

Alors que beaucoup de citoyens connaissent peu le milieu qui les entoure, les scientifiques manquent parfois de moyens pour mener leurs études. Alors comment impliquer le citoyen dans la recherche scientifique ?

Retour sur l’afterwork du 23 janvier

Jeudi 23 janvier, à l’occasion d’un afterwork regroupant une quarantaine de personnes à la base Explore, Cyril Gallut  et Isabelle Le Viol, chercheurs en biologie ont présenté les programmes de sciences participatives menés à la Station Marine de Concarneau. Puis Yann Louault de l’association Astrolabe a présenté sa vision des sciences participatives.

Il y a toujours quelqu’un partout tout le temps pour observer, mesurer, enregistrer. »

Gilles Boeuf, ambassadeur Explore

Les programmes de sciences participatives à Concarneau

Les océans, régulateurs du climat et producteurs majeurs d’oxygène, évoluent dans le temps. Ils se réchauffent et  s’acidifient avec le réchauffement climatique, et par conséquent, la faune et la flore – plus abondante qu’on peut le croire – changent aussi.

Pour augmenter les connaissances sur ce milieu et observer ses modifications, Explore participe à plusieurs projets de sciences participatives : 

Objectif Plancton

Objectif plancton (projet coordonné par Océanopolis) rassemble quelques plaisanciers de la côte Atlantique pour étudier la physicochimie des océans (température, acidité, turbidité, salinité,… ), le phytoplancton (plancton végétal) et l’ichtyoplancton (oeufs et larves de poisson). Les données et échantillons sont ensuite mis à disposition des scientifiques pour leurs différents programme de recherche. Aujourd’hui ce sont 378 specimens de plancton identifiés grâce aux prélèvements.

IchthyOS

Le programme de recherche IchthyOS, développé par Explore et la Station Marine de Concarneau, est spécialisé sur le suivi de l’ichtyoplancton. L’objectif est d’adapter les protocoles et le matériel d’échantillonnage afin d’aboutir à une publication scientifique.

Plages vivantes

Le programme Plages vivantes s’intéresse à la laisse de mer. Elle correspond à cette limite supérieure des eaux, souvent riche en algues, en organismes vivants et parfois en déchets. Le protocole ALAMER permet d’étudier l’abondance d’algues fraîches et leur diversité. Aujourd’hui, 160 sites ont été échantillonnés grâce aux sciences participatives.

Aujourd’hui, les sciences participatives permettent aux chercheurs d’avoir accès à un nombre de données bien plus important que ce qu’ils pourraient avoir sans la participation des citoyens. Mais pour vraiment observer l’évolution des océans, il est essentiel d’étudier des milieux bien différents, y compris loin des côtes. C’est pourquoi Astrolabe met en relation les scientifiques avec les plaisanciers hauturiers. 

Afterwork sciences participatives Isabelle Leviol 23 janvier Explore

Quel impact des sciences participatives sur les citoyens ?

Au-delà d’aider les scientifiques dans leur travail, les sciences participatives ont un impact bénéfique important sur les volontaires. Chaque campagne d’échantillonnage est un moment convivial, où les scientifiques sont disponibles pour échanger et partager leurs connaissances sur le milieu. Chaque citoyen informé prend alors conscience de la nécessité de protéger son environnement et devient acteur. 

Les sciences participatives à Explore en 2020

Tous les programmes décrits ci-dessus, continueront sur le long terme tout en s’améliorant, notamment sur la structure des filets d’échantillonnage. Ces projets prendront aussi de l’ampleur en y incluant les scolaires.

Mais le partenariat avec le mécène 11th hour Racing permet de voir plus grand, comme aime tant le faire Explore. C’est pourquoi en 2020, Emmanuel Poisson-Quinton travaillera avec Florian Mausy, l’IFREMER et le Fablab de Concarneau afin de développer des drones et caméra pour observer les fonds marins ! 

Objectif plancton filet sciences participatives
À propos de l'auteur
Cécile