| 01 décembre 2021
Les enquêtes du Low-Tech Lab : à la rencontre d’une entreprise de conserverie pas comme les autres

Penser et explorer la low-tech à l’échelle des organisations, voilà le crédo des enquêtes du Low-Tech Lab. Ces enquêtes mises en place par le Low-Tech Lab ont pour objectif à travers des rencontres, de comprendre, documenter, partager largement les modèles socio-économiques, parcours, impacts et convictions qui portent au quotidien ces organisations. Pour cette quatrième enquête, l’équipe est allée à la rencontre d’une entreprise avec une stratégie et un développement économique aux valeurs proches de la démarche Low-Tech : la conserverie Océane Alimentaire.

Une organisation à contre-courant

La conserverie Océane Alimentaire est une entreprise familiale qui, il y a 20 ans, a fait des choix atypiques dans son fonctionnement, à contre-courant des modèles plus « traditionnels » développés dans les conserveries. Tout d’abord, leur rapport aux produits et aux ressources est marqué par la saisonnalité et la diversité. Cela permet à l’entreprise de lisser leur production sur l’année. Ainsi, leur production dépend de l’offre, de la saison ou encore des aléas des fournisseurs. Cette saisonnalité a une répercussion sur les activités de la conserverie qui sont variées, offrant un travail assez divers aux employés. Une autre originalité dans l’organisation de cette entreprise est qu’elle privilégie la vente directe locale ainsi qu’un travail de proximité avec les marins, agriculteurs, producteurs d’algues. Ce qui semble faire la grande force de la conserverie Océane Alimentaire est la présence d’une même société qui possède la conserverie, mais aussi une crêperie, un bar, une glacerie. Cette organisation permet une mutualisation sur plusieurs niveaux (financier, commandes des produits en commun, personnel).

Une organisation aux valeurs proches de la démarche LT

On peut dire que les choix faits par la conserverie Océane Alimentaire sont proches de la démarche Low-Tech. La conserverie a fait le choix de produire des produits simples, peu transformés, avec une quantité de production assez basse. L’entreprise montre aussi qu’elle a conscience de la limite et de la fragilité des ressources, notamment halieutiques, dont dépend son activité, en travaillant sur la saisonnalité de ses différentes ressources. Elle valorise également des savoir-faire artisanaux et une simplicité dans les techniques comme le travail de produits frais ou encore le choix d’éviter la congélation des produits. La démarche Low-tech se traduit également dans l’ensemble des équipements qui sont volontairement simples, robustes et polyvalents pour s’adapter à la variété des activités de transformation de la conserverie.

Ce modèle d’activité est un exemple d’entreprise qui incarne et montre la possibilité d’une société plus durable.

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