| 26 juillet 2022
Communiqué de presse : Roland Jourdain et We Explore qualifiés pour la Route du Rhum

Qualif’ en poche pour Roland Jourdain ! A presque 100 jours du départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, le skipper de We Explore vient de boucler son parcours de qualification en ralliant Cascais (Portugal) à Concarneau (Finistere). Pour prendre le départ de la mythique transatlantique, « Bilou » a réalisé un parcours de 1 350 milles, en solitaire, à travers le Golfe de Gascogne.

Parti mardi dernier, il a rencontré presque toutes les conditions avec du vent faible, mais aussi les alizés portugais, plus soutenus. « C’est hyper intéressant car j’ai pu découvrir mon nouveau bateau » explique le skipper. We Explore est en effet un bateau innovant qui intègre de la fibre de lin. Le pont, pièce maitresse, est la plus grande pièce réalisée à ce jour en bio-composites. Aujourd’hui, We Explore a été accueilli à Concarneau, son port d’attache par toute l’équipe du Fonds de dotation Explore. « C’est un moment émouvant de rejoindre Concarneau, en solitaire, à bord de ce bateau. C’est l’aboutissement de plusieurs mois de travail et même d’années si l’on prend en compte tout le travail réalisé sur les biomatériaux » s’est réjoui le skipper qui prévoit de poursuivre les entraînements dans les prochaines semaines.

Après une semaine en solo à bord, sens-tu la différence avec un bateau « classique » ?

On ne sent pas forcément de différence en matière de sensations mais c’est la symbolique qui est jolie. L’idée de traverser l’Atlantique avec un hectare de lin m’inspire. On amène la terre sur la mer. Maintenant, j’ai tout à découvrir. Je suis dans la peau du jeune papa qui fait marcher son bébé. J’étais hyper heureux pendant la qualif mais je suis aussi très prudent. Je sais ce que c’est qu’un bateau neuf.

Que représente la Route du Rhum pour toi ?

La Route du Rhum, elle m’a fait rêver toute ma vie. Je revois l’arrivée de Mike Birch devant Michel Malinovski en 1978, j’avais 14 ans. J’ai eu la chance d’en faire trois et d’en gagner deux. Le rêve est devenu réalité mais je ne m’y habitue pas ! Tous les quatre ans, c’est une carte postale de ce qu’il se passe dans nos têtes. C’est le produit de nos imaginations, de nos investissements et de nos passions. J’en ai fait trois branchées sur un logiciel vitesse pure et je suis content d’amener aujourd’hui l’ouverture potentielle pour le plus grand nombre qui intègre l’impact environnemental. Et en plus, j’adore faire la Route du Rhum, j’adore naviguer en solo. Tout ça combiné, ça tombe bien !

Es-tu heureux d’arriver à Concarneau ?

La première victoire, c’est d’être ici. La seconde c’est d’être au départ à Saint Malo. Tout le monde dit ça mais c’est encore plus vrai dans notre cas. Il y a un an, ce projet était encore virtuel. La Route du Rhum, c’est au-delà de la course au large. C’est une image de la société tous les quatre ans. Nous voulons ouvrir la voie de la performance environnementale, sans asséner de grandes vérités. Nous travaillons avec nos équipes Explore et Kairos depuis 10 ans sur ces sujets d’impacts environnementaux.

Je suis super content. Hier soir, je suis arrivé vers deux heures du matin et j’ai dormi près de l’école de voile de mon enfance, à Cap Coz. Et aujourd’hui, il y a tous les jeunes d’Explore qui sont montés à bord. C’est sympa, parce que je prends des rides, je prends des courbatures mais l’histoire continue. Ce bateau n’était pas encore venu à Concarneau et j’ai le droit à un joli comité d’accueil. C’est une belle journée.

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Fonds Explore